Bien choisir son thérapeute - toc du couple

Choisir son therapeute la jungle des psy 1

Introduction

La prise en charge des patients souffrant de troubles anxieux passe nécessairement par un suivi en psychothérapie et parfois par un traitement médicamenteux.

Cependant il existe bon nombre d’appellations différentes pour ces thérapeutes, de compétences différentes et il est vrai que l’on peut facilement s’y perdre.

Au delà des thérapeutes légaux (psychologues ou psychiatres), il est aussi important de prendre l'habitude de vérifier les informations légales des sites que vous consultez, vous pouvez utiliser les sites suivants

PAPPERS: pour entreprises diverses

DATA INPI ou SIRENE pour les micro entreprises

Vous devez toujours disposer d'un n° SIREN

Voici donc un récapitulatif des différents thérapeutes existants

Le psychologue

Le métier de psychologue en France requiert une formation universitaire spécialisée en psychologie ainsi qu'une inscription auprès des autorités de santé compétentes.

Les psychologues doivent respecter des normes éthiques strictes et être conscients des responsabilités professionnelles associées à leur pratique.

  • Compétences et Capacités :
    • Formation universitaire solide en psychologie, généralement jusqu'au niveau master (ou doctorat pour les psychologues cliniciens).

    • Compétences en évaluation psychologique pour administrer et interpréter des tests psychométriques, des questionnaires et des entretiens cliniques.

    • Capacité à mener des consultations individuelles ou de groupe pour aider les clients à surmonter des difficultés psychologiques, émotionnelles ou comportementales.

    • Connaissance des principes éthiques et des règles de déontologie en matière de pratique psychologique, y compris la confidentialité des informations et le respect du bien-être des clients.

    • Compétences en recherche et en analyse pour contribuer à l'avancement des connaissances en psychologie.

  • Statut Juridique :

    • En France, le titre de psychologue est protégé par la loi. Pour exercer légalement en tant que psychologue, il est nécessaire d'avoir obtenu un diplôme de niveau master (ou doctorat pour les psychologues cliniciens) en psychologie délivré par une université française ou étrangère reconnue.

    • Les psychologues cliniciens peuvent exercer des activités de diagnostic et de prise en charge thérapeutique des troubles mentaux. Ils peuvent travailler dans des structures variées telles que les hôpitaux, les cliniques, les cabinets privés, ou encore les institutions sociales.

    • A la différence du psychiatre, celui-ci n’est pas habilité à prescrire des médicaments ou examens de santé

    • Les psychologues du travail, les psychologues scolaires, les psychologues de la santé, et les psychologues du sport sont des spécialités reconnues qui peuvent exercer dans des domaines spécifiques en fonction de leur formation et de leurs compétences.

    • Le psychologue n’est pas remboursé par la sécurité sociale mais certaines mutuelles peuvent prendre en charge un certain nombre de séances par an avec un plafond (notamment en TCC avec la reconnaissance de la TCC dans les mutuelles affiliées « carte blanche »)

    • Les psychologues doivent être inscrits auprès de l'Agence Régionale de Santé (ARS) de leur région pour pouvoir exercer. Ils doivent également adhérer à un code de déontologie professionnelle, ils disposent d'un numéro ADELI.
      Vous pouvez donc le vérifier ici : ANNUAIRE SANTE

Mon soutien psy

Le programme Mon soutien psy offre à toute personne, dès l'âge de 3 ans, qui se sent angoissée, déprimée ou en détresse psychologique, la possibilité de bénéficier de séances d'accompagnement psychologique prises en charge par l'Assurance Maladie.

Selon votre état de santé et en accord avec vous, votre médecin peut vous recommander jusqu'à 12 séances par année civile avec un psychologue agréé par l'Assurance Maladie et collaborant avec le programme.

Plus d'infos ici :

https://www.ameli.fr/assure/remboursements/rembourse/remboursement-seance-psychologue-mon-soutien-psy

Le psychiatre

Le métier de psychiatre en France requiert une formation médicale approfondie suivie d'une spécialisation en psychiatrie, ainsi qu'une inscription auprès du Conseil de l'Ordre des Médecins.

Les psychiatres sont des médecins spécialisés dans le diagnostic, le traitement et la prise en charge des troubles mentaux, et ils sont soumis à des normes éthiques et déontologiques strictes dans l'exercice de leur profession.

  • Compétences et Capacités :

    • Formation médicale approfondie, généralement jusqu'au niveau de doctorat en médecine, suivie d'une spécialisation en psychiatrie.

    • Capacité à évaluer, diagnostiquer et traiter les troubles mentaux et les maladies psychiatriques à l'aide d'entretiens cliniques, d'examens physiques et de tests psychologiques.

    • Connaissance approfondie des bases neurobiologiques des troubles mentaux ainsi que des approches pharmacologiques et psychothérapeutiques pour leur traitement.

    • Compétences en gestion de crise et en intervention d'urgence pour les patients présentant des risques pour eux-mêmes ou pour autrui.

    • Capacité à collaborer avec d'autres professionnels de la santé mentale, tels que les psychologues, les infirmiers en santé mentale, et les travailleurs sociaux, pour assurer une prise en charge globale des patients.

  • Statut Juridique :

    • En France, le titre de psychiatre est protégé par la loi. Pour exercer légalement en tant que psychiatre, il est nécessaire d'avoir obtenu un diplôme de doctorat en médecine, suivi d'une spécialisation en psychiatrie.

    • Les psychiatres doivent être inscrits au Conseil de l'Ordre des Médecins pour pouvoir exercer. Ils sont soumis à un code de déontologie professionnelle et sont tenus de respecter les normes éthiques et les pratiques médicales reconnues.

    • Les psychiatres peuvent exercer dans divers environnements, y compris les hôpitaux, les cliniques psychiatriques, les cabinets privés, les centres de santé mentale et les institutions sociales.

    • Ils sont habilités à prescrire des médicaments psychotropes et à proposer des interventions psychothérapeutiques pour traiter les troubles mentaux.

    • La sécurité sociale rembourse en partie les séances sur une base qui commence à 41,70 €, complétée éventuellement par votre mutuelle.

Tout comme les psychologues, le psychiatre peut avoir des spécialités (enfance, couple…) et peut proposer différentes formes de thérapies via des diplômes ou formations complémentaires (par ex en TCC via l’AFTCC, association française des thérapies comportementales et cognitives)

Attention tous les psychiatres ne proposent pas forcément de suivi thérapeutique.

Vous pouvez trouver leurs coordonnées ici :

https://www.conseil-national.medecin.fr/annuaire ou vous pouvez donc le vérifier ici : ANNUAIRE SANTE

Le psychanalyste

Le psychanalyste est un thérapeute qui s’appuie sur une des théories psychanalytiques, il en existe plusieurs : freudienne, lacanienne, jungienne.

La plupart des psychanalystes ont suivi un master en psychologie ou un DES en psychiatrie.

Le psychanalyste propose une méthode qui remonte à la fin du 19e siècle quand Freud crée la psychanalyse et fait l’hypothèse de l’existence d’un inconscient qui motiverait certaines de nos pensées, rêves, comportements, symptômes pathologiques…

La psychanalyse a également donné naissance aux psychothérapies dites analytiques.

Après Freud, la psychanalyse s’est enrichie de nombreuses théories et de nombreux courants : Adler, Ferenczi, Reich, Klein, Winnicott, Lacan, etc.

  • Compétences et Capacités :
    • Formation approfondie en psychanalyse, souvent acquise par le biais d'études universitaires ou de formations spécialisées dispensées par des instituts reconnus.

    • Capacité à mener des séances de psychanalyse en utilisant les techniques spécifiques de cette approche thérapeutique, telles que l'association libre, l'interprétation des rêves, et l'analyse du transfert et du contre-transfert.

    • Compétences en écoute attentive et en analyse des processus inconscients pour comprendre les dynamiques psychiques des patients.

    • Capacité à établir une relation thérapeutique solide et à maintenir la confidentialité des échanges.

    • Connaissance approfondie de la théorie psychanalytique, y compris les travaux de Freud, Lacan et d'autres théoriciens contemporains.

  • Statut Juridique :

    • En France, le titre de psychanalyste n'est pas réglementé par la loi, ce qui signifie que quiconque peut théoriquement se déclarer psychanalyste. Cependant, l'exercice de la psychanalyse est généralement réservé aux professionnels formés et certifiés dans ce domaine.

    • Les psychanalystes peuvent choisir de s'affilier à des associations professionnelles telles que l'Association Psychanalytique de France (APF) ou l'École de la Cause Freudienne (ECF), qui établissent des normes de pratique et des codes de déontologie.

    • Les psychanalystes exerçant en tant que professionnels de la santé (psychiatres, psychologues cliniciens) doivent être inscrits auprès des ordres professionnels correspondants (Conseil de l'Ordre des Médecins, Ordre des Psychologues, etc.).

    • Les psychanalystes non professionnels de santé peuvent exercer dans le cadre de l'accompagnement psychologique, en respectant les lois et règlements en vigueur concernant la pratique de la psychothérapie et en adhérant aux normes éthiques établies par les associations professionnelles.

La psychanalyse n'est pas la thérapie de première attention dans le cadre des tocs

Le psychothérapeute

Il s’agit d’un titre complémentaire auxquels peuvent prétendre uniquement les psychiatres, psychologues et psychanalystes.

décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 relatif à l’usage du titre de psychothérapeute, consolidé au 9 mai 2012

« L'inscription sur le registre national des psychothérapeutes mentionné à l'article 52 de la loi du 9 août 2004 susvisée est subordonnée à la validation d'une formation en psychopathologie clinique de 400 heures minimum et d'un stage pratique d'une durée minimale correspondant à cinq mois effectué dans les conditions prévues à l'article 4.
L'accès à cette formation est réservé aux titulaires d'un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d'exercer la médecine en France ou d'un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse. »

Le psychopraticien

L'appellation de psychopraticien  est un nom de métier qui succède à l’ancienne appellation dite de psychothérapeute avant sa règlementation par décret en 2010.

  • Compétences et Capacités :

    • Solide formation académique en psychologie, psychopathologie ou dans un domaine connexe.

    • Capacité à établir une relation thérapeutique solide avec les clients, basée sur la confiance et le respect.

    • Maîtrise des différentes approches thérapeutiques, telles que la thérapie cognitivo-comportementale, la psychanalyse, la thérapie familiale, gestalt, art thérapie, ACT etc

    • Compétences en écoute active et en communication empathique pour comprendre les problématiques des clients.

    • Capacité à analyser et à évaluer les situations cliniques pour proposer des interventions adaptées.

    • Connaissance des principes éthiques et des règles de confidentialité liées à la pratique de la psychothérapie.

  • Statut Juridique :

    • En France, le titre de psychopraticien n'est pas réglementé, mais l'exercice de la psychothérapie est encadré par la loi. Seuls les professionnels de santé titulaires d'un diplôme spécifique peuvent légalement pratiquer la psychothérapie.

    • Les psychopraticiens qui ne sont pas des professionnels de santé peuvent exercer dans le cadre de l'accompagnement psychologique, mais ils ne peuvent pas pratiquer la psychothérapie au sens strict du terme. Ils peuvent cependant être membres de certaines associations professionnelles qui établissent des normes de pratique et de déontologie.

    • https://www.formation-therapeute.com/centres-de-formation/psychotherapie.htm

    • SIRET, nom de société, nom du gérant, à vérifier en amont

Le coach

En France, le métier de coach peut englober plusieurs domaines, tels que le coaching professionnel, personnel, sportif, ou encore le coaching en développement personnel

  • Compétences et Capacités :

    • Excellentes compétences en communication et en écoute active pour comprendre les besoins et les objectifs des clients.

    • Capacité à poser les bonnes questions et à guider les clients dans la réflexion pour les aider à trouver leurs propres solutions.

    • Maîtrise des techniques de coaching spécifiques adaptées à chaque domaine (professionnel, personnel, sportif, etc.).

    • Bonne compréhension des concepts psychologiques et des méthodes de développement personnel.

    • Capacité à établir une relation de confiance avec les clients et à maintenir la confidentialité.

    • Compétences en gestion du temps et en planification pour organiser efficacement les sessions de coaching.

  • Statut Juridique :

    •  En France, le métier de coach n'est pas réglementé par la loi. Cela signifie qu'il n'est pas nécessaire d'avoir une formation spécifique ou un diplôme officiel pour exercer en tant que coach.

    • Cependant, de nombreuses associations professionnelles et fédérations de coaching existent en France, telles que la Société Française de Coaching (SFC) ou l'International Coach Federation (ICF), qui définissent des normes éthiques et des lignes directrices de pratique pour les coachs membres.

    • Il est recommandé aux coachs de suivre une formation reconnue par ces associations pour acquérir les compétences nécessaires et pour adhérer à un code de déontologie.

    • Sur le plan juridique, de nombreux coachs choisissent de s'établir en tant qu'entrepreneurs individuels (auto-entrepreneurs ou micro-entrepreneurs) ou de créer leur propre entreprise enregistrée >

    • SIRET, nom de société, nom du gérant, à vérifier en amont

Le pair aidant

En France, le statut de pair aidant tend à se démocratiser de plus en plus. Très populaire au Québec, le législateur frzançais a depuis 2016 commencé à encadrer son fonctionnement.

  • Compétences et Capacités :
    • Expérience vécue : Le pair aidant en santé mentale s'appuie sur une expérience personnelle de troubles psychiques, qu'il a surmontés ou qu'il vit encore. Cette expérience, partagée de manière authentique et bienveillante, lui permet de créer une relation de confiance avec la personne qu'il accompagne.
       
    • Écoute active et bienveillance : La capacité d'écouter sans juger et d’offrir un soutien empathique est essentielle. Le pair aidant doit savoir instaurer un climat de sécurité émotionnelle pour que la personne se sente libre de s'exprimer.
       
    • Partage d'expérience et soutien émotionnel : L'un des principaux rôles du pair aidant est de partager son vécu pour aider les personnes en souffrance à se sentir moins seules et plus comprises. Ce partage peut aussi inclure des stratégies pratiques qu'il a utilisées pour surmonter des difficultés similaires.
       
    • Orientation vers des ressources et autonomie : Bien que le pair aidant ne soit pas un professionnel de santé, il peut orienter ses pairs vers des ressources adaptées (psychologues, psychiatres, thérapeutes, groupes de soutien) et encourager l'autonomie dans la gestion de leur rétablissement.
       
    • Gestion des émotions et des crises : Le pair aidant doit être capable de gérer ses propres émotions tout en intervenant dans des situations émotionnellement intenses. Il doit aussi être formé à la gestion des crises de manière adéquate.
       
    • Renforcement de la résilience : En complément de la thérapie, le pair aidant aide la personne à développer des stratégies pour renforcer sa résilience et faire face aux difficultés de la vie.
       
  • Statut Juridique et Environnement de Travail :

    • Rôle dans le système public :

      • Reconnaissance officielle : Depuis la Loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016, le rôle du pair aidant en santé mentale est officiellement reconnu dans le parcours de soin en France. Les pair aidants peuvent être employés dans des établissements de santé, comme des hôpitaux psychiatriques, des cliniques ou des services de santé mentale, sous supervision de professionnels de santé. Leur rôle est principalement d'apporter un soutien relationnel et un partage d'expérience aux patients.
         
    • Rôle dans le secteur privé et libéral :

      • Pair aidant en libéral : En parallèle de l’intégration dans le système public, certains pair aidants choisissent d'exercer en libéral, c’est-à-dire en tant qu’indépendants ou en créant leur propre cabinet. Ce statut permet au pair aidant de travailler de manière autonome et de proposer un accompagnement personnalisé, souvent en complément des traitements médicaux ou psychothérapeutiques.
         
      • Accès à une clientèle privée : En libéral, le pair aidant peut accompagner des individus qui cherchent un soutien pour des troubles psychiques spécifiques (anxiété, dépression, troubles du comportement, etc.) mais qui n'ont pas nécessairement besoin d'une intervention médicale. Il peut également travailler avec des personnes qui préfèrent une approche plus informelle, moins institutionnalisée, pour aborder des problématiques de santé mentale.
         
      • Formation et éthique : Tout comme dans le secteur public, les pair aidants en libéral doivent suivre une formation spécifique pour exercer en toute légalité. Cette formation est souvent délivrée par des organismes agréés et couvre des aspects théoriques et pratiques de la relation d’aide, ainsi que les limites de leur intervention. Les pairs aidants doivent respecter un cadre déontologique précis, qui inclut des règles de confidentialité, de gestion des situations d'urgence et d'orientation vers des professionnels si nécessaire.
         
      • Statut administratif et fiscal : En tant que professionnels libéraux, les pair aidants peuvent opter pour un statut d'auto-entrepreneur ou créer une entreprise individuelle. Ils sont responsables de leur gestion administrative, de la facturation de leurs prestations et de la gestion de leur relation avec les assurances et les clients. Bien qu'ils ne puissent pas prescrire des traitements médicaux, leur rôle complémentaire au traitement classique peut être précieux pour des personnes en quête de soutien émotionnel ou psychologique.
         
      • Rémunération et financement : En libéral, les pair aidants fixent généralement leurs propres honoraires. Les rémunérations varient selon la clientèle et les services proposés. Il est aussi possible de travailler avec des structures de santé mentale ou des associations, qui peuvent les rémunérer pour leurs prestations dans le cadre de certains programmes ou projets en santé mentale. Cependant, contrairement aux professionnels de santé (psychologues, psychiatres), le remboursement des séances de pair aidance par la sécurité sociale n'est pas prévu.
         
  • SIRET, nom de société, nom du gérant, à vérifier en amont

Sites de référence

Pour aller plus loin...